Nous traversons une époque mouvementée. Alors que la chasse à l’homme pour retrouver Jürgen Conings est toujours en cours, des groupuscules d’extrême droite recherchent du soutien sur les réseaux sociaux et les esprits s’échauffent. Avec comme point culminant l’évacuation de VTM NIEUWS, hier soir, à la suite de menaces formulées contre DPG Media à Anvers. Beaucoup de ces événements provoquent de vives réactions que les gens publient sur leurs propres profils ou ceux d’autres groupes. Mais que faire si un collaborateur de votre entreprise partage ouvertement un message raciste sur ses réseaux sociaux ? Et s’il like un message raciste ou indique participer à une marche de soutien à ces mouvements ?

Le fournisseur d’électricité Fluvius a été confronté à ce cas de figure ce week-end.  L’un de ses collaborateurs a posté sur Facebook le message suivant : « nous soutenons les terroristes blancs ».

Bien qu’il s’agisse d’un message personnel qui, à première vue, n’avait rien à voir avec Fluvius, l’entreprise où il travaille, le fournisseur d’électricité a tout de même subi une atteinte à sa réputation. Car quelle entreprise veut être associée à de tels propos ?

Cependant, la direction de Fluvius a rapidement réagi sur ses propres réseaux sociaux en indiquant clairement qu’elle ne tolère pas un tel langage et qu’elle va envisager les mesures nécessaires en interne. Néanmoins, les médias ont relayé l’histoire et ont fait un lien important avec Fluvius dans divers articles.

Pour les entreprises, ce genre de situation s’apparente à marcher en équilibre sur une corde raide. Dans quelle mesure peuvent-elles contrôler ce que leurs collaborateurs publient sur leurs propres médias sociaux ? Et quelles sont les directives applicables ? Cela concerne-t-il uniquement les messages racistes ? Ou faut-il inclure la discrimination et les messages d’incitation à la haine en général ?

Plus que jamais, il est pertinent pour une entreprise de prévoir une politique d’utilisation des réseaux sociaux pour ses collaborateurs actuels et futurs. Chacun connaîtra ainsi les valeurs importantes pour l’organisation et les directives à respecter. Il serait également bon que les employeurs collaborent avec les travailleurs sur ce point. Afin que le code de conduite soit mieux accepté au sein de l’organisation.

Les plans de communication de crise ont déjà démontré leur utilité pour limiter ou éviter les atteintes à la réputation durant les périodes mouvementées. Il est nécessaire d’intégrer une politique d’utilisation des réseaux sociaux dans ces plans de communication de crise.

Ce blog a été publié précédemment sur Trends.be